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La classe entreprise

 

 

Fin des années 80, une nouvelle activité naissait au sein des sections professionnelles de l'enseignement technique, à l'initiative de ce qui était encore, à l'époque, la Fédération Nationale de l'Enseignement Catholique, la classe-entreprise appelée CLEN, dans notre jargon.

 

 

Activité idéale de décloisonnement des cours, elle permet aux étudiants du cycle supérieur de vivre, par le vécu, l'ambiance, les problèmes, l'organisation, la gestion d'une entreprise fictive. La CLEN est le projet de toute une classe. Son objet vise la production de biens ou de services et leur écoulement sur le marché. Contrairement aux mini-entreprises, la CLEN se vit, en classe et/ou à l'atelier, à raison de huit heures par mois, elle implique la participation de tous les professeurs oeuvrant dans la classe.
Concevoir un produit pour le vendre plutôt que de réaliser un échantillon à jeter le plus souvent, apprendre à s'organiser, à gérer, à prendre des initiatives, quoi de plus intéressant pour l'élève ?


A l'Institut Saint-Joseph, la section professionnelle et plus spécialement la classe de 6° PSS a déjà vécu trois classes-entreprises. La première, en 1989, s'appelait Cepsix 89 et elle visait l'organisation d'une foire aux technologies nouvelles qui a connu un certain succès, à la fois de participation d'entreprises réelles et de la part du public. Pour la circonstance, le hall omnisports de l'Institut avait été transformé en un vaste hall d'exposition, le temps d'un week-end. Les élèves et quelques professeurs avaient consacré une partie de leurs vacances de Pâques à la réalisation de cette "entreprise" qui s'est déroulée, l'année suivante, sur le même schéma, mais avec d'autres exposants. Cepsix 89 avait reçu le soutien du Ministère des Technologies Nouvelles de la Région Wallonne.

 


 

Outre l'exposition proprement dite, la classe avait assuré la gestion d'un restaurant et d'un bar.
La troisième expérience s'est déroulée, pendant l'année scolaire 1992-1993. Dénommée Tejatec (tête, jambe, technique), elle a aussi reçu un appui ministériel, en l'occurrence celui du Ministre de la Communauté Française, Mr Lebrun. L'objet de cette CLEN, l'organisation d'une journée de compétition impliquant la tête et les muscles, tout à fait amicale, réunissant des classes d'écoles de Wallonie, appartenant à l'enseignement technique et professionnel. Une journée au cours de laquelle dix-neuf équipes de trois élèves venus d'une douzaine d'écoles des provinces de Namur et Luxembourg se sont affrontées dans des épreuves relevant des cours généraux et techniques, le tout assorti de jeux. A chaque fois, le bilan financier de la CLEN a été largement positif, ce qui est, évidemment, un stimulant pour les élèves non seulement des classes organisatrices, mais aussi pour ceux qui seraient susceptibles de participer à une autre classe-entreprise. Mais l'aspect financier n'est qu'un des aspects de ce projet nouveau qui permet aux enseignants de mieux observer leurs élèves. Quant à ceux-ci, le fait de vivre davantage en équipes, leur permet d'avoir un avant-goût de leur vie professionnelle future, avec ses contraintes, ses conflits, ses jours heureux, ses déboires et, surtout, la joie de réaliser une oeuvre commune.